Historique du Centre d’art

Fin VIIIème siècle Fondation du prieuré par les bénédictins de saint Hermeland.

IXème Abandon du prieuré devant les Vikings qui s’installent face à Montrelais sur l’Ile Batailleuse.

Xème Édification de l’église Saint-Hermeland, première église de Montrelais sur l’emplacement actuel du Centre d’art.

XIVème Construction de Saint-Pierre, la 2ème église actuelle.

1525 Reconstruction de Saint-Pierre avec son fameux vitrail de 1535.

1623 La comtesse Louise de Maure possède la seigneurie et s’inquiète de l’état de délabrement du prieuré qui sera reconstruit cinquante ans plus tard.

1789 Le prieuré est acheté par Monsieur Reverrier pendant la Révolution.

1818 « La maison de l’ancienne abbaye », ancienne église Saint-Hermeland (futur Centre d’art) est vendue à la commune pour servir de presbytère.

1982 La Mairie s’installe dans les locaux.

1995 Mort du curé André Bertho, dernier à habiter le presbytère.

1999 Création du Centre d’art sous l’impulsion du peintre Poncaral et d’une association d’artisans locaux.

2000 Première exposition dans le presbytère vidé et repeint.

2008 Rénovation du Centre d’art.

Lors du creusement de la fosse de l’ascenseur, découverte d’un sarcophage en calcaire coquillier provenant des carrières de Doué-la-Fontaine exploitées du VIème au IXème siècle, et acheminé par la Loire.

 

Historique du site du Centre d’art

 

Il y a plus de mille ans, un monastère (ou prieuré) est érigé au bord de la voie romaine Angers-Nantes (devenue route royale jusqu’au milieu du XVIIIème siècle puis notre route départementale) par saint Hermeland et ses moines bénédictins qui, à partir du VIIIème siècle évangélisent la vallée de la Loire.

« Monasterium legum » (legare : léguer) est la première mention connue du nom de Montrelais en 1123. Elle rappelle une donation faite en 1092 par l’évêque de Nantes à Audebert, abbé de l’abbaye bénédictine de Déols près de Châteauroux. Dès lors, un navire libre de taxes dessert l’abbaye directement au bas de ses murs dans un circuit comprenant les prieurés de Saint-Géréon, de Mauves-sur-Loire et d’Indre, près de Nantes.

Des habitations et des granges sont édifiées vers 1611 avec les pierres du logis prieural en ruine (ce dernier est reconstruit en 1680) dans la nef de l’ancienne église Saint-Hermeland. À cette occasion, on découvre des sarcophages en calcaire coquillier.

Par arrêté du gouvernement en 1801, la mairie de Montrelais est chargée de trouver un nouveau presbytère pour son desservant et choisit (délibération du 9 décembre 1818) « la maison de l’ancienne abbaye » qui n’est autre que l’ancienne église Saint-Hermeland, aujourd’hui le Centre d’art.

On peut voir un mur d’origine du Xème siècle de la première église Saint-Hermeland au fond de la pièce en tuffeau du rez-de-chaussée ainsi qu’une fenêtre murée en ogive dans une remise à l’extrémité du bâtiment.

 

Anecdotes

 

Le 31 août 1661, Louis XIV, arrivant de Paris via Ingrandes-sur-Loire par la route royale, passe à cheval dans le bourg de Montrelais avec son escorte composée de la cavalerie, gendarmes et mousquetaires. Il couche le soir à Ancenis. Il se rend à Nantes pour la tenue des Etats de Bretagne mais aussi pour y arrêter Nicolas Fouquet, le Surintendant des finances qui a descendu la Loire en bateau en compagnie de Colbert.

Le 5 septembre, le sous-lieutenant des mousquetaires D’Artagnan arrête Fouquet sur la place de la cathédrale de Nantes et reprend avec son prisonnier la route royale vers Paris. Ils coucheront ainsi le 7 septembre à Ingrandes-sur-Loire.

 

Dans le chœur de l’église Saint-Pierre, les armoiries de Gabriel de Rochechouart (photo ci-contre), Marquis de Mortemart, sont peintes sur la litre seigneuriale du XVIIème siècle.

Fils aîné de la Comtesse Louise de Maure, seigneur de Montrelais, chevalier des Ordres du Roi en 1633, duc en 1650 et gouverneur de Paris en 1663, sa fille Françoise Athénaïs deviendra la maîtresse, en 1667, de Louis XIV, la fameuse Madame de Montespan.

Dimitri Bourget

 

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