Olive Martin

Olive Martin est née en 1972 à Liège en Belgique. Elle vit et travaille à Nantes.

Après des études universitaires à Toulouse en histoire de l’art et en arts plastiques, elle entre à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1996. Elle bénéficie d’une bourse d’étude de six mois à Chicago en 1999 où elle suit les cours du Département Cinéma et Photographie de l’Art Institut. Elle s’installe à Nantes en 2001, invitée à participer au post-diplôme de l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Nantes.

Olive Martin opère dans son travail une approche détournée de l’identité, de ses travestissements et de ses détours et poursuit l’idée d’une « singularité quelconque » dans ses photographies, films et installations qu’elle présente lors d’expositions : Voilà au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 2000 pour la pièce « La peinture des Martin » de Bertrand Lavier ; Blow By Blow à la Zoo Galerie à Nantes en 2001 ; Nursery World à la Galerie Jennifer Flay à Paris, La femme au Portrait dans des vitrines à Nantes ; Time Warp à la galerie Maisonneuve à Paris et Ce fût comme une apparition… au Musée des Beaux-arts de Pau en 2003.

Sa série photographique « Après le TAT», qui rejoue les images d’un test psychologique projectif, est acquise par l’Artothèque Nantaise en 2004 et fait en 2005 l’objet d’un livre « Common Objects » élaboré en collaboration avec l’écrivain américaine April Durham, publié aux éditions Joca Seria à Nantes et Beyond Baroque Books à Los Angeles.

Ces différents voyages en Californie sont à l’origine de la série de photographies documentaires « Américains d’amérique » qui cherche à capter le paysage social de la côte ouest américaine. Ces images donnent lieu à un nouveau livre et collaboration avec April Durham présenté à la Fondation littéraire Beyond Baroque à Los Angeles en 2007 ; la série de tirages est exposée pour la première fois à la galerie Maisonneuve à Paris en mai/juin 2008 et lors d’une exposition personnelle au Ring, Artothèque de Nantes, en septembre 2009.

Elle a mené tout au long de l’année 2009 un projet dans un Centre Santé Jeunesse de la Ville d’Aubervilliers en région parisienne sur l’invitation du centre d’art des Laboratoires d’Aubervilliers et de la ville. Elle a co-signé avec les jeunes fréquentant le lieu une installation photographique et un portfolio intitulé « Autoportrait de tout le monde » présentés à Aubervilliers en décembre 2009.

En résidence au Domaine Départemental de la Garenne Lemot à l’été 2010 elle y a produit une série photographique intitulée « Le jardinier, l’échelle et la médiatrice » présentée dans l’exposition Jeu de rôles en septembre/octobre 2010.

En constant croisement avec cette activité personnelle elle co-signe de nombreux projets avec l’artiste Patrick Bernier rencontré aux Beaux-Arts de Paris. Entre 1998 et 2001 ils animent des rendez-vous hebdomadaires sur le canal de chat #atelierenreseau et produisent à partir de cette expérience : «Now talking in #atelierenreseau», video, 10 min, 1999 (Collection Nouveaux Media du Centre Pompidou) ; « A Nice Showroom », exposition à l’Espace Seche à Paris en 2000 ; « A Nice Chatroom 2 », installation au Palais des Beaux-Arts de Paris, 2000 ; « Résumés des épisodes précédents », feuilleton radiophonique diffusé sur Radio Aligre en 2001.

Leur film « MANMUSWAK » tourné à Nantes en 2005 (35 mm, 16 mn) qui retrace la journée d’un homme d’origine africaine vivant à Nantes et questionne le regard que nous portons sur les ‘étrangers’, trouve écho dans le champ du Cinéma et des arts plastiques. Il est diffusé lors d’expositions : à la Galerie Maisonneuve à Paris en 2005, à la Galerie Cortex Athletico à Bordeaux en 2006 pour Waking up, au Project Arts Center de Dublin en 2008 pour The Prehistory of The Crisis, à la Kunstverein de Potsdam pour The Eleventh Letter en 2010 ; de programmations : au Centre Pompidou à Paris en janv. 2006, à la Cinémathèque Québecoise en sept. 2007, au Jeu de Paume en oct. 2007, pour le festival Parôle d’hivers à St Brieux en nov. 2007, à l’Espace Khiasma aux Lilas en mai 2008, à la Cinémathèque Française en Septembre 2009, au Berkley Art Museum en Californie en avril 2010, au Musée Serralves de Porto en Février 2011… et de festivals de Cinéma : Locarno, Gindou, Barcelone, Milan, Belfort, Rotterdam, Clermont-Ferrand, Rennes, Toronto… il a reçu le Grand Prix du Jury du festival Premier Plan d’Angers et le Prix de la fiction courte au festival de Douarnenez en 2005.

En 2005, ils séjournent 6 mois à Montréal au Québec grâce à la bourse « Les Inclassables » (AFAA/OFQJ) où ils ont travaillé avec la conteuse Myriame El Yamani au récit de leur séjour. Ce projet – un album de résidence conté – intitulé « Bienvenue chez nous » a été présenté la première fois en janvier 2006 au Studio Cormier, puis en septembre 2006 à l’Université de Montréal dans le cadre d’un séminaire sur l’intersubjectivité. Adapté au contexte français grâce à une résidence à la galerie La Box de l’Ecole des Beaux-arts de Bourges en janvier 2007, le récit est présenté à Paris lors de In The Stream of Life, exposition inaugurale du nouvel espace BétonSalon, ainsi qu’à l’école des Arts Décoratifs dans le cadre d’un séminaire sur les nouveaux média, en novembre 2007.

De juin 2006 à décembre 2007, ils ont été artistes invités aux Laboratoires d’Aubervilliers, où ils ont développé « Projet pour une jurisprudence », une recherche croisant droit des étrangers et droit d’auteur, publiée en trois épisodes dans le Journal des Laboratoires. La forme performative du projet – une plaidoirie portée par les juristes Sylvia Preuss-Laussinotte et Sébastien Canevet, intitulée « X. c/ Préfet de …, Plaidoirie pour une jurisprudence» – a été présentée pour la première fois en 2007 à l’école des Beaux-arts de Paris, au Centre International de la Cimade à Massy et à la Maison de l’Europe à Paris ; en 2008 : aux Laboratoires d’Aubervilliers, au Centre d’Art Extra City d’Anvers ainsi qu’à St-Brieuc, Lamballe et Dinan pour le festival Parôles d’Hivers de l’ODDC dans les Côtes d’Armor. En 2009 elle s’est produite au LIFE de St Nazaire, à la Synagogue de Delme avec le Frac Lorraine puis en Autriche pour Linz, Capitale culturelle européenne, à l’Ecole SciencesPo de Paris, à Nantes à l’initiative de L’ERBAN dans le cadre de la semaine des solidarités et au Centre Pompidou pour la première édition du Nouveau Festival, manifestation consacrée à la performance. En 2010 elle est reprise au Printemps de Septembre à Toulouse, puis en novembre à Strasbourg en partenaria avec le FRAC Alsace et l’association pour l’Utile Ignorance et en décembre au Kaaï Theater de Bruxelles. Cette année 2011 commence avec une présentation au Musée Serralves de Porto pour la programmation arts vivant AS ARTES CITADAOS ! et prochainement, le 2 avril, au Château des Ducs de Nantes dans le cadre de l’exposition Nantais venus d’ailleurs.

De leur séjour de 6 mois à Montréal en 2005 ils ont nourri l’idée d’un nouveau film intitulé « La Nouvelle Kahnawaké » qui lie leur intérêt pour les nouveaux média et les questions d’identité et territoire. Ils ont effectué plusieurs voyages de repérage à Montréal et à Kahnawaké, réserve Indienne Mohawk où ils ont tourné les images du projet en octobre 2009.

Invités par La Fondation Kadist pour l’art contemporain pour une résidence de six mois à San Francisco (janvier à juin 2010) ils y ont terminé ce projet présenté au Yerba Buena Center for the Arts lors d’une exposition personnelle intitulée Singing the Net (mai-juin 2010). Le film a été projeté à l’auditorium des Musées de Strasbourg, Au Musée Serralves de Porto, au Cinématographe de Nantes, au festival « Présence Autochtone » de Montréal, au festival documentaire « Traces de vies » de Clermont-Ferrand, au festival « Bandits-Mages » de Bourges et a bénéficié d’exposition à la Fondation Kadist à Paris, et tout prochainement à l’espace Khiasma aux Lilas..

Olive Martin participe depuis 2004 à la programmation mensuelle des soirées « Contrechamp » sur la rencontre des Arts Plastiques et du Cinéma au Cinématographe à Nantes.

Exposition Olive Martin en 2012